2001 janvier: Du bitume au sable

Avec Maude, Samir, Marie-Sonia, Johan et Madjid.

 

Le bleu des hommes bleus

Le bleu des hommes bleus mélange les couleurs du coeur. Le bleu des hommes bleus impose la saveur des heures Le bleu des hommes bleus sait-il dompter le malheur ?

Le bleu des hommes bleus aiguise-t-il la soif de bonheur? Le bleu des hommes bleus efface-t-il la haine des rageurs? Le bleu des hommes bleus apaise, semble-t-il, la douleur Le bleu des hommes bleus lance un pari une gageure,

Le bleu des hommes bleus vous invite à connaître la grandeur, Le bleu des hommes bleus murmure alors douceur,

Le bleu des hommes bleus, une voix dans l’aigreur

Le bleu des hommes bleus, un cri, un rire, bonne humeur, Le bleu des hommes bleus, juste en mémoire, une saveur.

Alain Bellet

Etait-ce un mirage ?

Etait-ce un mirage, ce long voyage où les pensées intimes se mélangeaient au rythme de la caravane ?

Les Hommes Bleus l’avaient-elle ensorcelée au gré des dunes indéfinissables, dans l’espace infini du Ténéré?

Son visage marquait la quiétude, une douce sérénité entre deux tempêtes intérieures, l’envie de rentrer en terre familiale et cette célébration d’un anniversaire pas tout à fait comme les autres.

Le sable et des gens paisibles lui permettaient enfin de sourire, aux autres, au désert, aux chameaux, à elle-même.

Surtout, face aux montagnes noires qui semblaient partager ses secrets murmurés en douce, lui soufflant à l’oreille,  » vas-y bouge, bouge, change à ta guise… » Comme elle, la couleur du sable changeait, au diapason d’un coucher de soleil trop rapide, comme elle, la caravane cheminait dans la conscience d’être de devenir, d’aller vers un futur à maîtriser enfin, les touaregs calmaient-ils ses vieilles colères?

La découverte de leurs vie si libre, accrochés aux grains de sable l’émerveillait, la fascinait. Elle aurait voulu leur parler davantage, mieux comprendre Sélima qui s’affairait derrière ses fourneaux, oser aller vivre quelques temps avec elle. une prochaine fois peut-être…

Maintenant le bruit des chèches claquant au vent que l’on s’afflige à tisser sur une tête toujours dénudée, lui résonne sans cesse aux oreilles tout comme le grognement sourd des chameaux arrêtés.

Loin du Ténéré, les grandes dunes silencieuses lui montrent-elles la nouvelle traversée qui déjà s’ouvre devant elle…?

Alain Bellet

 

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