Attention, fragile !
La tête dans ses étoiles intimes, Laetitia regarde la vie avec une force inouïe. Elle est de toutes les émotions, de toutes les envies. Je l’imagine progresser à pas de fourmi géante entre deux dunes, deux idées fortes, deux pensées, revenant sur son chemin de vie avec le fracas d’un tonnerre passager.
Rire aux éclats, éclater d’émotion, regarder le monde avec cette lucidité de l’urgence, tout la transporte dans les recoins de l’âme. Vivante à l’extrême, ses mots, ses phrases, jouent soudain la mitraille inondant la médiocrité ordinaire.
Entre clins d’oeil, humour cinglant et pertinentes maximes qu’elle jette au vent avec une farouche volonté décapante, la délicate ingénue décoiffe parfois les idées attendues, reçues. Elle va, vient, et son esprit en perpétuelle quête de sens s’offre des explosions de vie comme d’autres d’artifices.
Entre joie de vivre et peurs accumulées, entre les malheurs d’hier et l’espérance, elle est une luciole vive, un saute-ruisseau, une arabesque aussi souple qu’un délié, qu’une main attentive trace avec délicatesse…
Forte comme un bulldozer, elle sait tout de sa fragilité…
Alain Bellet
Si elle ne l’a pas déjà fait, je recommande à Mme ou Mlle Laetitia de lire les œuvres sahariennes de Roger Frison Roche. Elles décrivent avec un très grand talent d’observateur le désert véritable – un désert très peu poétisé et pas du tout fantasmé -.