2001 juin: Tu finiras bien par trouver une oasis

Avec Jérôme, Fabien, Sébastien, Laetitia et Smahane.

Une tempête de mots pour suivre les chameaux…

Pour la seconde fois, je viens d’écrire avec un groupe de jeunes revenant du Sahara, en terre Touareg. Les têtes pleines d’images, les coeurs disposés à s’ouvrir, l’amitié à éclore, tout est là, à portée de mains. Hélas, l’ancien temps et les habitudes prises existent encore, dans l’ombre des nouvelles résolutions.

L’apaisement et le tonnerre cohabitent dans ce grand chantier de vies mêlées. Alors les mots jouent la recherche, improvisent une quête d’avenir où le passé récent pèse encore. L’Ardèche s’est faite complice du chemin parcouru ensemble, entre gîte et petit village où une simple promenade est devenue un formidable dimanche, entre vieux paysans et Berbères sympathiques préparant le couscous d’une amitié qui s’impose assez vite, celui aussi d’une réconciliation avec le monde.

Bien sûr, les mains et les esprits ·tremblent devant la page noire ·avant qu’elle ne redevienne blanche pour se couvrir des signes d’une espérance. Entre les souhaits et les désirs, les amis touareg reçoivent évidemment plus qu’un remerciement.

Le verbe se fait complice de tous ces espoirs adolescents, pris dans la tourmente de gammes de résistances, de turbulences encore bien difficiles à conjuguer au passé. Les mots qui suivent ébauchent avec une belle modestie des nouveaux chemins de vie, dans les différences, les parcours singuliers, les blessures intimes. Moi, je leur souhaite le meilleur d’eux-mêmes, c’est peu et considérable….

Alain Bellet

 

 

« Avoir cette chance de pouvoir changer… »

« J’aimerais rendre aux Touareg, dans les mots, tout ce qu’ils nous ont donné ! « 

« Là-bas, le paysage est un environnement de mort… Heureusement, il est transformé par les Touareg… »

Je marchais dans le sable… Quel est mon propre chemin ? Où en est  la clé ? « 

« Le désert m’a ouvert à l’extérieur, me montrant l’intérieur de moi-même… « 

« Je ne pense plus à voler… J’espère que c’est un miracle ! « 

 » Je ne suis plus tout à fait la même avec mon passé difficile, j’ai commencé à réfléchir… »

 

Difficile d’écrire quand tout vous éloigne de la sérénité des mots, de l’habitude de la réflexion, de la pratique de l’imaginaire… Alors, les discours sortent avec parcimonie et quelques bribes sont données à l’oral en pâture au stylo de service. Certains écrivent eux-mêmes, d’autres encore font les deux selon l’humeur du moment…

Alain Bellet

 

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